Entre peintures et dessins, des trésors de Girodet, pour certains inédits, issus d’un fonds familial

On le sait, le fonds Becquerel provenant des héritiers de la nièce de l’artiste est en partie entré dans les collections du musée Girodet de Montargis, mais aussi au Louvre. L’autre fonds Becquerel, conservé par les héritiers du cousin et exécuteur testamentaire de Girodet, le physicien Antoine-César Becquerel, contient des pièces importantes et pas des moindres. Outre l’ Amazone , tableau acquis par les Becquerel à la vente de la duchesse de Berry de 1865 à Drouot, et bien connue depuis la rétrospective Girodet (musée du Louvre, The Art Institute of Chicago, The Metropolitan Museum of Art, musée des Beaux-Arts de Montréal) en 2005 et 2006, on compte plusieurs esquisses peintes, le portrait de l’oncle maternel de Girodet, celui de sa cousine, quelques académies ou encore une feuille spectaculaire,  Le paradis d’Ossian accueille un héros . Mais ce sont deux recueils de dessins et d’écrits, essentiels pour la connaissance de l’artiste, qui nous intéressent plus particulièrement. En effet, l’un d’entre eux répond et complète le recueil de Traductions des Odes d’Anacréon acquis par le Louvre en 2005.   Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson, livre II, Sappho, Bion, Moschus , feuillets 12 et 1,  Un nuage confus et L'amour m'absorbe toute entière (sur Sappho), pierre noire, 18,5 x 18,4 et 18 x 18 cm. Estimation : 2 500/3 500 € chacune Le «peintre poète» «Pendant presque toute son existence, explique l’historien de l’art Sylvain Bellenger dans le catalogue de l’exposition de 2005, Girodet a mené deux vocations parallèles, deux destins dont il espérait faire un seul. Il a poursuivi deux formes artistiques, la peinture et la littérature,…